Catch et Cinéma

 

Catch et Cinéma : La Fête du Slip.

 

The Rock

L'actor studio selon The Rock : You're talking to me ?

En pensant à une musculature irréprochable et à la conservation naturelle de sa dignité même en slip, on pense immédiatement au mot catcheur.

Qui n’a pas imaginé un Triple H en Thor ou un Batista en Hulk ?

Et pourtant, aucun de ces guerriers du ring n’a convaincu ou été envisagé comme prétendant sérieux.

A l’heure où la meilleure recette d’Hollywood consiste à adapter des histoires de super-héros à l’anatomie parfaite, on se demande à l’annonce de chaque nouveau projet qui incarnera le mastodonte body-buildé en spandex ?

 

 

 

 

Mais alors quel est le problème ?


Le catch et le cinéma ont des rapports complexes.

Pourquoi on m'a pas pris ? J'avais déjà le marteau !

 

 

Santo contre les Zombies

Les Zombies, ça vaut rien sur un ring !

Tout d’abord, il convient de faire un bref passage au Mexique afin d’évoquer la carrière de Santo le lutteur masqué.

Santo porte son masque en permanence, question d’honneur, que ce soit sous la douche ou chez le dentiste et sa principale occupation consiste à tarter des méchants qui menacent un orphelinat.

Le personnage en est quasiment surréaliste et est perçu comme un personnage quasi-folklorique.

Bien sûr, au cours des dizaines de films qui lui sont consacrés, il en arrivera à taper sur des martiens, des monstres et bien sûr dans la face de Satan en personne car Satan n’aime pas les petits orphelins.

Bref, malgré un succès populaire certain, Santo posera les bases très restreintes du catcheur au cinéma : fort, gentil, aime les enfants et tape sur tout ce qui est moche et agressif.

 

 

 

 

 

Cadence de Combat
Grrrrr ! Euh, attends, j’ai oublié mon texte… Ah oui ! Rhaaaaaaa !

Nos héros en slip de combat incarnent des valeurs et vendent des T-shirts, des casquettes et tout un tas de choses amusantes.

Cependant, les rôles sont clairement définis et quand un gentil est gentil, c’est marqué au fer rouge sauf si Vince (le patron de la fédération) change d’avis.

Alors quand un lutteur fait du cinéma, il fait avant tout la promotion de la fédération.

Ainsi, on aura droit au fabuleux « Cadence de Combat » en 1989, un film honteux qui fait encore frémir d’angoisse les fans de catch les plus hardcore.

Hulk Hogan, la star de l’époque joue tout en finesse comme sur le ring et rapidement, on obtient une sorte de concours de hurlements éructés entre deux bourre-pifs.

Tenir jusqu’au bout relève d’un test de résistance psychologique.

Aujourd’hui, c’est un fait scientifique reconnu : Hogan joue comme une savate.

Ne parvenant pas à placer ses lutteurs dans des productions sérieuses malgré la vague des Stallone, Schwarzy, Willis etc.. , la WWE décide de faire ses films elle-même pour un public entièrement acquis à ses superstars.

Aujourd’hui le catch, c’est surtout la WWE, le divertissement à  l’américaine mais les choses n’ont pas vraiment changé sur le fond.

 

 

 

 

 

 

See No Evil

Kane pratique la réinsertion de jeunes adolescents. Morts, ils seront plus sages.

Alors en 2002 la WWE crée son studio et cofinance également quelques projets dans lesquels ses superstars apparaissent comme Le Roi Scorpion ou Derrière les Lignes Ennemies.

Mais quand la WWE produit, on comprend pourquoi .

Bannière étoilée, valeurs familiales et seuls les héros au cœur pur triomphent de l’adversité et les enfants, faut les sauver (mais si, les enfants, ces créatures hurlantes de petite taille qui volent la télécommande pour regarder les Pokemon).

Cependant, quelques projets ont pu sortir la tête de l’eau comme le Marine (avec John Cena), See No Evil (avec Kane et un contrepied unique puisque notre lutteur est le méchant très méchant qui tue des adolescents en réinsertion), Les condamnés avec (Stone Cold Steve Austin).

On notera également 12 Rounds (avec John Cena) réalisé par Renny Harlin (58 Minutes Pour Vivre) qui est un actionner honnête et bien troussé.

Les autres productions sont des gadins phénoménaux mais bénéficient toujours d’une sortie cinéma  même pour une journée.

Ainsi, Knucklehead (avec Big Show) a fait un bénéfice de… 1000 dollars.

 

 

La WWE continuera malgré tout à produire à fonds perdus car ce qui compte c’est que leurs stars soient des superstars.

 

The Marine

John Cena à fond dans son rôle. "Dis donc, tu serais pas un Viet Cong toi ?"

 

Enfin, le tableau n’est pas si noir car certains acteurs-lutteurs s’en sortent très bien comme « The Rock » qui a su démontrer ses qualités dramatique et imposer sa présence physique comme sérieuse pour les studios classiques, « Stone Cold » qu’on a vu dans « The Expandables » et notre regretté et tant adoré « André le Géant » qu’on revoit avec plaisir dans « Princess Bride ».

On notera également le film « The Wrestler » qui parle de catch mais avec des vrais acteurs et quelques apparitions d’authentiques lutteurs très naturels dans leur univers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les guerriers en slip continueront à faire du cinéma mais à doses homéopathiques,

car leur vrai place est là où ils sont des dieux, là où la foule hurle leurs noms, là où on les aime : Le Ring.

Randy Orton

Randy Orton résoud l'équation suivante : Comment avoir la classe quand on se retrouve en slip devant 80000 personnes habillées ?


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